Les secrets bien gardés d’IDF Mobilités

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le couple au pouvoir

Un déni de démocratie : comment des décisions sont prises au mépris des principaux intéressés.

Les victimes de la navettisation des branches Malesherbes et Val de Seine du RER D doivent savoir que le SA2019 est une commande politique.

Cela commence dès le 8 juillet 2015, avec le voeu discret d’un élu de la branche Combs.

Preuve n° 1 : dès le 8/7/2015 délibération du Conseil 2015/261

  1. ce jour – là a eu lieu la délibération n°2015/261 relative au financement des études du Schéma directeur de la ligne D
  2. il y est demandé à SNCF Mobilités et Réseau de présenter à l’été 2015 les conditions de faisabilité de l’augmentation de l’offre sur les branches de Melun et Corbeil – Essonnes.
  3. en particulier un voeu est adressé au STIF par Philippe Sainsard (conseiller régional de Combs la Ville) demandant de relancer les études pour « Transformer les liaisons Malesherbes – Corbeil et Melun – Corbeil en des navettes » (source SADUR)
  4. à ce voeu, un amendement est ajouté par Jacques Picard (élu de Corbeil) et au voeu initial est ajouté : « … ou une ligne non rattachée à la ligne D et venant directement sur Paris,  pour  ce  qui  concerne  Malesherbes – Corbeil. » (NB : on ignore si cet ajout correspond à l’amendement de Jacques Picard)
  5. toujours est -il que ce voeu a donc été adopté par les administrateurs du STIF  avec 17 voix pour (dont François Durovray, unique représentant du département de l’Essonne) et 5 voix contre (les élus de petite couronne). Plus de détail sur les membres du STIF 2015

Pourtant cette délibération n°2015/261 n’est pas consultable sur le site d’IDFM, où l’on peut consulter la liste des délibérations du Conseil du 08 juillet 2015 (2/2). On y passe directement de la n° 259 à la n° 262.

Preuve n° 2 : confirmation le 13/7/2016 délibération du Conseil 2016/253

  1. Un an plus tard, lors de la séance du 13 juillet 2016 relatif au renouvellement des matériels roulants ferroviaires, IDFM décide la commande de 24 Régio2N supplémentaires (affectés à la ligne R).
  2. Attaché à cette délibération, on trouve à nouveau un voeu déposé par Jean-Jacques Barbaux et François Durovray qui fait référence à la fameuse et toujours pas publique délibération 2015/261.
    1. ..Considérant la délibération  relative au financement des études du Schéma directeur de la ligne D, dans laquelle a été demandée à SNCF Mobilités et Réseau de présenter à l’été 2015 les conditions de faisabilité de l’augmentation de l’offre sur les branches de Melun et Corbeil – Essonnes…
    2. font le voeu d’obtenir d’ici la fin de l’année 2016 une définition précise des différents scénarii* d’amélioration de l’offre et des conditions de transport sur la ligne D du RER, intégrant des propositions concrètes et un échéancier crédible pour les différents sujets intéressant cette ligne
  3. Jacques Picard ne fait alors plus partie du STIF dont la majorité politique a changé

*Au passage, on notera que de scénarii il n’y en eut qu’un, à moins que d’autres aient été eux aussi secrètement évacués par le Conseil d’IDFM.

Autrement dit, des aménagements au schéma directeur de la ligne D ont été commandés, à SNCF par le Conseil en 2015, sous l’impulsion d’élus de la branche Combs – la – Ville, et votés dans la même opacité en 2017 par le Conseil suivant.

Preuve n° 3 : le tronçonnage : le rêve fou de Beaudet depuis 2012

Voir son intervention le 25 janvier 2012 à la Commission d’enquête sur le RER

Preuve n° 4 : embryon de SA2019 par Manuel Valls le 24 juin 2016

  1. La « simplification du RER D et le doublement de la fréquence sur les parties les plus fréquentées » sont des arguments décisifs du CIN (Contrat d’intérêt national) décidé par Manuel Valls 1er ministre le 24 juin 2016
  2. Avec la faisabilité du Grand stade de rugby comme enjeu

Evènement notable en 2015 les changements de majorité

  • Majorité départementale (mars 2015) François Durovray devient président pour l’Essonne
  • Majorité régionale (décembre 2015)  Valérie Pécresse devient présidente de région
  • Celle-ci nomme Stéphane Beaudet maire de Courcouronnes, vice-président de la région en charge des transports.
  • Le couple Durovray / Beaudet est désormais au pouvoir sur le bassin du RER D.

Un problème de démocratie?

Alors? Comment est -il possible que des voeux d’élus relatifs au modifications de schémas directeurs aient été concrétisés dans ces conditions?

Comment ignorer le déni de démocratie que constituent ces décisions en catimini alors qu’elles sont manifestement très régressives pour des milliers d’usagers, et qu’elles pénalisent tant  de communes qui n’ont pas la chance de siéger à IDFM et ne peuvent compter – pour défendre leurs intérêts – que sur leur représentant départemental : François Durovray?

 

 

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