Sur son blog, l’article sur le conflit social à la TICE révèle chez Stéphane Beaudet la logique libérale assumée, le mépris des syndicats et du droit du travail. En mettant dans la balance l’urgence des investissements face aux charges des salaires, Mr Beaudet fait un chantage au dépôt de bilan, agitant le spectre que représenteraient de vils prédateurs étrangers qui pourraient saisir la funeste opportunité de l’ouverture à la concurrence décidée par la région (lui-même) pour prendre la place de la TICE.
Stéphane Beaudet oublie-t-il qu’il a présidé pendant 15 ans la TICE dont le patron actuel n’est autre que son ancien 1er adjoint de Courcouronnes, Jean Caron, son homme de main depuis qu’il est maire non élu d’Evry-Courcouronnes (lui-même donc)?
N’est-ce-pas schizophrène que de déplorer une situation pourtant héritée de sa longue période de gouvernance, l’absence d’investissements, l’absence de service minimum, et la condamnation de TICE (lui-même) par les prud’hommes?
Comme dans le scandale du SA2019 – qui impose violemment à 13000 usagers du RER D mis devant le fait accompli une souffrance et une perte de temps quotidiennes supplémentaires, Stéphane Beaudet justifie par l’urgence la casse brutale du service public, et par l’entêtement, prouve son incapacité à trouver des issues à des conflits graves dont la collectivité pâtit.
Voilà ce qu’est l’autoproclamé courage politique de Stéphane Beaudet, rien d’autre en fait que son pouvoir sans contrepoids à l’heure où l’on veut limiter le cumul des mandats : VP d’IDF Mobilités, maire d’Evry-Courcouronnes, président de l’AMIF, président du génopole d’Evry, 1er vice-président en charge de l’attractivité du territoire, des mobilités et des transports à Grand Paris Sud.
Une leçon est à tirer de ce conflit social de la TICE, c’est que vous saurez à quoi vous attendre avec l’ouverture à la concurrence de la branche tronçonnée du RER D (Val de Seine et Malesherbes) prônée autant par le gouvernement actuel que par la région : précarité, moins-disance sociale et salariale.