François Durovray conduit le Conseil Départemental de l’Essonne à la faute en imposant aux Essonniens la régression historique du SA 2019

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En bref

En 2018, François Durovray se réjouit pour sa commune des apports du SA2019.  Il est satisfait : ses administrés sont servis. Le fait que ce nouveau service du RER D soit basé sur une des pires injustices commises par Ile de France Mobilités ne l’émeut pas. Forcément, il a activement participé à sa construction.

Pourtant 10 ans auparavant en 2008, François Durovray avait un avis bien différent sur le sud de la ligne et les solutions – déjà – pour améliorer la régularité.

2 choses concrètes pour améliorer la ligne D :

1ere chose : soutenir l’association d’usagers de la ligne D du RER (SADUR) qui aujourd’hui se bat seule parce que la mairie de Montgeron n’a pas voulu la soutenir…Donc nous subventionnerons l’association d’usagers, nous serons à ses côtés dans tous ses combats.

2e chose : porter des revendications à Paris; et parmi ces revendications, d’obtenir qu’enfin, certains trains, ceux qui viennent de Malesherbes s’arrêtent, aient leur terminus  à Châtelet et ne poursuivent pas leur route dans le tunnel commun avec la ligne B du  RER entre Châtelet et Gare du Nord.

Pour une raison simple, c’est que ce tunnel est à l’origine, c’est la principale cause de dysfonctionnements du RER D aujourd’hui. Et donc si nous arrêtons les trains à Châtelet nous améliorerons la régularité – un test l’a prouvé – de 30%.

Effectivement, la ligne Malesherbes sera terminus Châtelet de 2008 à 2014. Avec le SA 2014, la mission Malesherbes sera à nouveau interconnectée avec la partie Nord de la ligne.

Pourtant, aujourd’hui tous sont unanimes pour mettre en cause l’interconnexion dans les perturbations multiples que subit le RER D, et son impact fort sur sa piètre régularité.

A l’écoute des paroles de François Durovray en 2008, on ne comprend pas pourquoi tout l’argumentaire du SA 2019 (effet papillon, ligne trop longue) n’a pas conduit IDF Mobilités à re-demander l’interruption de la ligne Malesherbes.

Oui, le CD Essonne a des responsabilités vis à vis du RER.

En gras,les missions que François Durovray n’a pas tenues.

Sur le site internet du CD Essonne on trouve :

  • Les schémas directeurs des RER C et D prévoient pour chacun d’entre eux des investissements à hauteur de 500 millions d’euros d’ici à 2020.
  • Ces investissements sont destinés à améliorer la régularité de ces deux lignes, par exemple, sur le D, en supprimant les conflits de circulation en gare de Corbeil-Essonnes.
  • Le Conseil départemental se mobilise également afin que l’amélioration de la qualité de service et de la régularité constitue un préalable à toute évolution de la grille de desserte.

Dans son schéma cadre des mobilités, le Conseil Départemental de l’Essonne affirme l’objectif stratégique de mieux desservir l’Essonne par les grandes infrastructures régionales et nationales de transports en commun.

L’enjeu principal, est-il écrit, est de restaurer non seulement la fiabilité et la ponctualité, mais aussi de favoriser la multi-modalité, en offrant des alternatives pertinentes et attractives à la voiture, notamment pour relier Paris et les lieux d’emplois franciliens.

Afin de fiabiliser le fonctionnement et améliorer l’offre du réseau régional (RER), le Département tient un rôle de garant du calendrier opérationnel et doit porter la voix des collectivités à IDF Mobilités, financeur et détenteur des marchés avec les opérateurs du réseau ferré.

Le Département doit être l’interlocuteur ou le médiateur privilégié entre les communes, EPCI (établissement public de coopération intercommunale, autrement dit la Communauté d’Agglomération, pour nous Grand Paris Sud) et IDF Mobilités.

On peut dire que sur ce point, c’est raté !

François Durovray, président du CD Essonne, satisfait de son bilan

En réponse au Républicain.fr François Durovray répond le 4 avril 2018 :

Depuis trois ans, nous nous engageons quotidiennement et concrètement pour défendre les intérêts des Essonniens sur les sujets qui leur tiennent à cœur comme les transports…

De quels essonniens parle-t’il?

Le 13 décembre dernier, IDF Mobilités a pris une décision qui pénalise les usagers de 12 gares d’Essonne et la dégradation de leur liaison à Paris, sacrifiant ainsi une large partie du territoire essonnien et de ses habitants.

En ayant laissé faire, le CD Essonne n’a pas rempli sa mission.

Mais il y a pire. En réalité François Durovray a même été le premier promoteur de la navettisation. de nos gares. La preuve :

Les fautes du CD Essonne

Manque de transparence : pas un mot sur le SA 2019 dans la page Transports en commun du site internet du CD Essonne qui entraîne pourtant une régression majeure et historique de la desserte vers Paris pour un grand nombre d’Essonniens.

Double langage : il est écrit « le Conseil départemental se mobilise également afin que l’amélioration de la qualité de service et de la régularité constitue un préalable à toute évolution de la grille de desserte. »Pourtant son président François Durovray a oeuvré pour lancer le service annuel 2019.

François Durovray, militant virulent pour le Grand Paris

Alors que tous appellent à la frugalité et à la priorité à l’entretien du réseau existant, en février 2018, il a hurlé contre l’étalement de ce projet pharaonique qui a été décidé par le gouvernement.

durvray fev 18 grand paris

Bref, il y a donc deux poids deux mesures lorsqu’il s’agit de dépenser pour les transports en Ile de France.

Pressenti pour présider le Conseil de surveillance du Grand Paris Express, il veut faire un chantage pour forcer l’état à dépenser des milliards en plus pour la ligne 18.

http://www.essonne.fr/breves-et-communiques/actualites/breve/la-societe-du-grand-paris-annonce-un-retard-inadmissible-du-grand-paris-express/

A cette heure, l’élection a été reportée au 6 septembre.

Autant dire que dans l’Essonne, sa préférence en termes d’affectation budgétaire est claire : dépenser des milliards pour un projet hyper controversé, et par la cour des Comptes, et par le Cercle des Transports

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